Je ne veux pas devenir influenceur, mais je veux continuer à aider du mieux que je peux… l’éducation.
Soyons clairs: je ne me suis jamais levé un matin en me disant « Et si je devenais influenceur ? ». Ce n’est pas mon ADN. Je n’ai pas de stratégie TikTok, pas de filtre de licorne, et je ne vends pas de tisanes magiques ni de formations en 11 programmes.
Mais j’ai un micro. Et j’ai quelque chose à dire.
Ou plutôt, j’ai des gens à faire entendre pour comprendre et apprendre.
Depuis quelques années, j’anime Le Cancre Pédagogue, un balado qui donne la parole à ceux et celles qui osent rêver l’éducation autrement. J’ai aussi lancé Balado pédago, une plateforme collective pour que les idées éducatives rayonnent du Québec à toute la francophonie. Ce n’est pas une business. C’est un projet de cœur. Où peut-être un projet d’un futur retraité qui ne veut pas s’éteindre en silence.
J’aurais pu choisir le confort, faire mes petites choses, pour doucement décrocher et au final me retirer tranquillement. Mais ce n’est pas dans ma nature. Après plus de 160 000 heures à côtoyer les élèves, à essayer de leur transmettre un peu plus que des verbes irréguliers, j’ai compris que ma voix pouvait encore servir différemment.
Pas pour me faire voir.
Pour faire voir autrement.
Je ne veux pas d’influence, je veux de l’impact.
Je ne cherche pas à devenir viral. Je cherche à ce qu’on revienne à l’essentiel : l’humain dans la classe. L’élève derrière les comportements. L’enseignant derrière la fatigue. L’éducation n’est pas seulement une façade. Il y a aussi des couloirs qu’on doit reconnaitre.
Je veux créer des ponts, pas des followers.
Des ponts entre générations, entre milieux, entre idées parfois opposées mais qui ont tout à gagner à dialoguer . L’éducation est un lieu fragile où repose la démocratie.
Et si, parfois, ça passe par une touche d’humour, un clin d’œil à Star Wars, un Mr. Patate en vedette ou un Fred Caillou qui signe des autographes… tant mieux. Parce que l’éducation, ce n’est pas qu’un métier. C’est une façon d’habiter le monde avec attention, curiosité et compassion.
Alors non, je ne veux pas devenir influenceur.
Mais si je peux amplifier des voix trop souvent étouffées…
Si je peux rendre un enseignant fier de ce qu’il fait, un élève curieux de ce qu’il apprend, une école vivante de ce qu’elle devient…
Alors là, oui. Je continue.
Avec mon micro. Mon cœur. Ma plume, et toute la gang de Balado pédago qui avance à mes côtés.