🧠 Un petit pas pour l’échec et la résilience, un grand pas pour l’apprentissage

Il y a des jours où l’on avance d’un pas… et on a l’impression de reculer de dix.

Un devoir bâclé.
Une main qui ne se lève pas, par peur de se tromper.
Un mot dur, reçu de plein fouet.
Ou ce regard baissé, celui qui veut dire : « J’ai échoué. Encore. »

Dans ces moments-là, l’échec semble immense.
Mais si on regardait autrement? Et si chaque petit pas fait avec l’échec, à travers la résilience, devenait en réalité un grand pas pour l’apprentissage?

On parle souvent de l’échec comme d’un résultat: tu réussis ou tu échoues. Point.
Mais en classe comme dans la vie, l’échec est une émotion.
C’est la honte, la frustration, la colère, la tristesse.
C’est ce qui monte à l’intérieur quand on se sent “pas assez bon”.

Et pourtant, ce moment d’émotion, aussi inconfortable soit-il, est un terreau fertile pour grandir. Mais pour y arriver, il faut une chose : ne pas rester seul dedans.

Je me dis souvent qu’on devrait offrir aux élèves non pas un droit à l’erreur… mais un espace pour l’erreur. Un endroit où on ne rit pas de celui qui tombe. Où on ne met pas une note rouge pour souligner ce qu’on n’a pas encore compris. Un endroit où on dit : « Tu veux réessayer? » avec douceur, pas avec jugement.

Car c’est là que naît la résilience : pas dans la performance, mais dans le courage de recommencer, d’essayer autrement.

Apprendre, ce n’est pas accumuler des connaissances.
C’est oser se transformer.
Et toute transformation passe par des émotions fortes.
La peur de ne pas y arriver.
La joie d’avoir compris.
La colère de devoir recommencer.
La fierté d’avoir persévéré.

Quand on aide les élèves à nommer ce qu’ils vivent, à comprendre que c’est normal, et à traverser ces émotions au lieu de les fuir…
On ne leur apprend pas juste une matière.
On leur apprend à grandir.

Alors oui, parfois c’est juste un petit pas.
Un devoir repris. Une main levée malgré la peur. Une larme qu’on accueille.

Mais ce petit pas-là, fait avec courage et accompagné avec humanité,
devient un grand pas pour l’apprentissage.

Et si l’école, c’était ça?
Non pas un lieu où l’on apprend à éviter l’échec…
Mais un endroit où on apprend à marcher avec lui.

Un petit pas pour l’échec et la résilience…
Un grand pas pour l’apprentissage.