
Vous le savez autant que moi. Il y a rien de nouveau la dedans. Lorsque que le passé nous tourmente, il nous est difficile de vivre le moment présent. Il est même plus difficile de faire confiance en l’avenir. La comparaison pourrait vous paraître étrange ou exagérée, mais c’est comme si on était un criminel qui attend passivement sa sentence. On vit dans les regrets, les remords, la colère et les frustrations. Nos pensées nous rongent. On broie littéralement du noir. Nous sommes alors pris dans un “Statu Quo” de la vie et cette impasse nous empêche d’aller de l’avant. Elle nous empêche de vivre des journées épanouissantes, stimulantes et positives. Nos journées sont plutôt longues. Très longues.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai personnellement vécu cette pénible expérience. Petit à petit, mes pensées me faisaient mal et j’avais le coeur gros. Pendant deux ans, j’ai enterré mes souffrances dans le travail et dans l’alcool. Je ne partageais peu ou pas mes états d’âmes. Je n’étais pas bien dans ma peau et mon corps réagissait à mes états d’âmes. Plus j’enterrais mes problèmes, plus elles refaisaient surface et ce de plus en plus rapidement. C’est comme si j’enterrait un montgolfière. Dégonflé par le travail et l’alcool, c’était facile d’y mettre de la terre. Il ne fallait que mes tourments donne du combustible et ravive la flamme de mon passé, pour que le ballon de la honte prenne l’ampleur pour refaire surface. Il devenait de plus en plus difficile de faire disparaître le ballon, je travaillais alors plus fort, je buvais encore plus. Petit à petit, j’ai commencé à vivre des problèmes de santé.
Je ne dirai jamais à quel point ma femme et mon frère ainé m’ont été d’une aide précieuse. Ma femme est de loin LA meilleure personne pour moi. Elle est celle qui me devine, m’aide et me comprend. Mon frère ainé, est mon parrain, mon guide, mon gouvernail. Ne pouvant plus supporter mes remords, mes frustration, mes colères et mes sauts d’humeurs, j’ai enfin écouté leurs conseils. Je suis allé demander l’aide d’un psychologue. Je savais que demander les services d’un psychologue n’était pas une affaire de folie, mais je croyais fermement ne pas en avoir besoin. J’ai alors mis ma crainte et mon orgueil de côté et j’ai écouté leurs précieux conseils. Ma première action a été de mettre momentanément l’alcool de côté, pour aller chercher l’aide d’une professionnelle.
Se regarder dans le miroir quand on n’aime pas ce qu’on voit, ça fait mal. Très mal. Mes démarches d’ouvertures furent momentanément très difficiles. Dévoiler mes problèmes à quelqu’un d’autre, à qui je n’ai que le choix de faire confiance, a été momentanément douloureux. La douleur par cette peur d’être critiqué. La douleur par cette peur d’être jugé. La douleur par cette peur d’être incompris. Heureusement, cette douleur fut de très courte durée. Je me suis senti écouté, accompagné et compris. À la première sortie, je venais de perdre un poids de 500 Lbs. Il m’a fallu trois ans pour enfin déposer mes bagages, qui s’alourdissaient de semaines en semaines. Au fil des rencontres avec la psy, je devais vider, laver, plier et ranger le linge dans mes tiroirs. Cette démarche à été pour moi le meilleur investissement. Je suis maintenant prêt à voler de mes propres ailes.
Maintenant que j’ai fait la paix avec mon passé, je me sens beaucoup mieux. Je suis maintenant disposé à vivre le moment présent avec calme, et voir l’avenir avec confiance et sérénité.
Continuons le chemin!